Exploration du ZAN, ou comment faire la ville sans s'étaler ?
Exemple de 4 communes du territoire : Inguiniel, Lanester, Plouay et Quistinic

La loi Climat et Résilience de 2021, fixe pour la première fois un objectif de sobriété foncière quantifié avec une échéance temporelle. En 2050, les territoires devront avoir atteint un équilibre entre artificialisation des sols et renaturation à l’échelle nationale : c’est le « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN).

Quatre communes du territoire ont souhaité explorer les enjeux du ZAN avec l’agence : Inguiniel, Lanester, Plouay, et Quistinic. Cette exploration vise à favoriser l’appropriation de l’objectif ZAN et à explorer les marges de manœuvre potentielles en termes de sobriété foncière dans des situations urbaines variées. Cette étude s’inscrit dans une démarche exploratoire : elle n’a pas pour vocation de définir des trajectoires communales pour atteindre le ZAN.

Des potentiels ont été identifiés dans les quatre communes, permettant d’atteindre l’objectif ZAN en 2050 tout en produisant des logements et des surfaces d’activités, en recourant à des niveaux de leviers d’action et des densités différents selon le type de commune. L’atteinte de cet objectif nécessite une combinaison de politiques publiques et d’initiatives privées.

La densification du bâti ne suffit pas, il s’agit de faire la ville autrement

• Intensifier l’occupation du foncier et du bâti au sein des espaces urbanisés existants par la division parcellaire et la restructuration du bâti existant
• Réduire l’artificialisation d’un sol et ses impacts en intensifiant l’usage des espaces urbanisés
• Prévoir l’évolutivité des espaces, bâtis ou non
• Densifier sans bouleverser les formes urbaines et l’équilibre des quartiers tout en accueillant plus d’habitants et pour conserver des potentiels de densification future
• Des observatoires du foncier nécessaires pour anticiper et détecter le foncier et le bâti vacant et/ou sous-utilisé

Le ZAN ne signifie pas la fin de l’habitat individuel

• Densifier et diversifier la production de logements (habitat individuel dense, intermédiaire, petits collectifs)
• Un scénario 1 insuffisant pour répondre aux objectifs de production de logements du PLH
• Une intensification du recours aux différents leviers d’action dans le 2^e scénario produit un fort potentiel de production de logements
• Un potentiel amplifié dans le scénario 3, qui produit 50 % de logements supplémentaires par rapport à l’existant en ne consommant qu’une partie du potentiel foncier

Renaturer les sols artificialisés ou comment rendre attractive la ville dense ?

Pouvoir mettre en œuvre des actions de renaturation suppose d’identifier des potentiels fonciers qui pourront être renaturés : cours d’écoles, parkings, zones humides remblayées, etc.

• Un enjeu fort de renaturation pour les communes urbaines et pôles relais afin de rééquilibrer l’accès à la nature en ville, notamment dans les zones commerciales
• Des enjeux forts de renaturation également sur les zones exposées aux risques naturels à plus ou moins long terme
• Un enjeu de la renaturation plus modéré dans les communes plus rurales où il s’agit plutôt de préserver l’existant lors de la densification
• Une renaturation à appréhender à une échelle intercommunale afin de prendre en compte les connexions entre les milieux naturels

Des points de vigilance

• Préserver la perméabilité des sols
• Améliorer l’accès aux espaces verts urbains
• Ne pas augmenter l’exposition aux risques
• Une anticipation et une vision d’ensemble afin d’optimiser cette densification et conserver des opportunités à l’avenir

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